Etudiant d’architecture, dessinateur de couvertures pour des compagnies discographiques, auteur de romans de l’ouest et Champion d’Espagne d’Halterophilie à sept reprises, Jacinto Alvarez Molina etait beaucoup de choses. Mais ce dont il etait vraiment feru etait le cinema, le cinema d’horreur. Et de là la naissance de Paul Naschy, un nom qu’il reçut en Allemagne « car le nom de Jacinto Alvarez ne menait nulle part à l’epoque », avouait-il. Il commença à travailler en tant que figurant dans des superproductions telles que King of kings ou Les 55 jours de Pekin. Il fut assistant-realisateur dans Aventura en el palacio viejo et en 1968 il se decida à ecrire son premier scenario Les vampires du Dr. Dracula. Grâce à ce film Jacinto Alvarez devint Paul Naschy et celui-ci, Waldemar Daninsky : c’est fut la naissance du lycanthrope le plus celèbre de la cinematographie espagnole. Il allait l’incarner à 12 autres reprises : Nights of the Werewolf, Reincarnator, La furie des vampires, The Wolfman Never Sleeps, Doctor Jekyll and the Werewolf, The Return of Walpurgis, The Werewolf and the Yeti, The Night of the Werewolf, The Werewolf and the Magic Sword, Howl of the Devi, Lycantropus: The Moonlight Murders . Il tourna presque une centaine de films et realisa 14. Il devint un idole des genres fantastique et d’horreur avec des milliers de fans partout dans le monde (au Japon et en Allemagne les gens l’adoraient et Quentin Tarantino avouait qu’il etait un admirateur inconditionnel de cet homme). En Espagne, où les gens sont peu enclins à rendre hommage en vie, il reçut la Medaille en Or du Merite dans les Beaux Arts en 2001. Il venait d’avoir une certaine renaissance du genre et Paul Naschy jouait de nouveau dans des titres tels que Schooll Killer, Rottweiller ou Rojo sangre. Lundi, une balle en argent sois forme de cancer emporta pour toujours notre loup-garou. Il nous laisse un film non sorti en salle. Un film dont le titre de mauvais augure sert de couronnement à une carrière cinematographique prolifique : La herencia de Valdemar . En salles le 22 janvier. Tout un hommage.

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