L’actrice Belen Rueda l’annonçait peu avant dix heures du soir : le Prix Cinematographique Jose Maria Forque du meilleur long-metrage de 2009 echouait au film Cell 211, qui etait en concurrence dans cette categorie avec El baile de la victoria, de Fernando Trueba ; The secret in their eyes, de Juan Jose Campanella ; Agora, de Alejandro Amenabar et Yo tambien, de Alvaro Pastor et Antonio Naharro.

Produit par Vaca Films Studio, Morena Films, Telecinco Cinema et La Fabrique de Films-Testimonio Grafico, le Forque est le premier prix qui echoit à ce film magnifique de Daniel Monzon, candidat à 6 prix Goya, et prefere des internautes dans les paris de notre site de Facebook. Daniel Monzon, son realisateur, a remercie « la possibilite » de pouvoir realiser « un projet merveilleux ».

Le premier prix de la nuit, celui remis par EGEDA au meilleur film documentaire ou de dessins animes, a ete remporte par le film Planet 51, dont les responsables Ignacio Perez Dolset (producteur) et Jorge Blanco (realisateur) ont demande aux personnes presentes de faire un effort « pour que les films espagnols soient faits en Espagne et non pas qu’ils soient amenes de l’etranger mais faits par des professionnels espagnols ».

Le prix honorifique de la nuit, la Medaille d’or d’EGEDA à la trajectoire d’un producteur, a ete remis par Enrique Cerezo, President d’EGEDA, au producteur Julio Fernandez, responsable de plus d’une centaine de long-metrages tels que REC, Tapas, Thel machinist, El lobo ou La caja Kovak. Le vieux producteur, très emu, a voulu revendiquer la figure des producteurs, « des personnes entreprenantes et avec une grande capacite de travail qui font que les films deviennent une realite ».

Les Prix Jose Maria Forque , organises par l’Entidad de Gestion de Derechos de los Productores Audiovisuales (EGEDA), inaugurent la saison des prix du cinema espagnol, et dans sa XVe edition ils presentaient comme nouveaute l’inclusion des prix du meilleur acteur et de la meilleure actrice de l’annee.

Ils sont remis par un jury compose de journalistes, producteurs et acteurs et doues par la Fondation AISGE de 3 000 euros dans chaque categorie ; le galicien Luis Tosar a remporte le prix du Meilleur Acteur pour son rôle de prisonnier dans Cell 211, rôle qui lui a valu egalement une nomination dans la prochaine edition des Prix Goya à la Meilleure Interpretation Masculine Protagoniste . « C’est le premier prix que je reçois pour un travail qui m’a apporte beaucoup de joies, et je tiens à le partager avec tous mes camarades de ce secteur super et merveilleux », a proclame l’acteur, qui s’est impose lors des votes à ses camarades Ricardo Darin (The secret in their eyes) et le jeune Marc Soto (Petit Indi).

Lola Dueñas a remporte le prix de la Meilleure Actrice pour son travail dans Yo tambien, film avec lequel elle se presentera aux Goya dans la categorie de Meilleure Interpretation Feminine Protagoniste. L’artiste de Barcelone a voulu partager son prix avec « les deux autres nominees », Leticia Herrero (Gordos) et Nausicaa Bonin ( Three Days with the Family ).

Enrique Cerezo a clos l’acte avec un petit discours dans lequel il a exige des mesures contre la piraterie, « un fardeau qui entrave le developpement de l’industrie culturelle » et la Ministre de Culture, Angeles Gonzalez-Sinde, qui a voulu « remercier d’une bonne journee pour le cinema espagnol ».