Les combinaisons se sont donnees. Le thriller carceral à la mode, Cell 211, etait le grand favori des prix Goya 2010 et il a finalement remporte huit des dix-sept prix auxquels il etait nomme, dont les pus importants : meilleur film, meilleur realisateur, meilleur scenario adapte, meilleur acteur principal, meilleur second rôle masculin et feminin, entre autres .

Son concurrent le plus direct,Agora d’Alejandro Amenabar avec 13 candidatures, obtenait sept statuettes, la plupart dans des sections techniques telles que costumes, photographie ou direction de production. Un autre des films qui a fait le plus d’entrees , la coproduction hispano-americaine The secret in their eyes, a dû se contenter du Goya du meilleur film hispano-americain et de celui de meilleure actrice revelation pour l’actrice et chanteuse argentine Soledad Villamil. Pourtant, le grand pari pour les Oscars, El baile de la Victoria de Fernando Trueba, n’a obtenu aucun prix.

Dans une ceremonie dirigee par le comique Andreu Buenafuente, le nouveau president de l’Academie, Alex de la Iglesia, etait euphorique de la hausse des recettes du cinema espagnol cette dernière annee. Cette euphorie se transmettait à autant de nouveautes de la nuit ; la première, l’apparition de Javier Bardem et Penelope Cruz, couple reel du cinema espagnol, et surtout la reconciliation dePedro Almodovar avec l’Academie representee par son retour. Il etait nomme au scenario d’ Etreintes brisees, mais s’y rendit tout simplement pour remettre le prix du Meilleur Film. « Vous avez un president très casse-pieds », disait le realisateur de la Manche à propos de De la Iglesia, tandis que tout le monde se levait, entre eux une ministre de la culture incredule, Angeles Gonzalez-Sinde.

Celui-ci ne fut pas le seul triomphe du particulier president de l’academie au long de la soiree. De la Iglesia a proclame son discours habituel avec toute l’energie, le talent et le mauvais poil qui le caracterise tout en convainquant le cinema espagnol qu’il a la capacite de lutter pour « faire la concurrence au cinema d’ Hollywood ». « Il nous faut fortifier l’industrie pour faire de meilleurs films et faire la concurrence à Hollywood » car « nous sommes des travailleurs plutôt que des artistes ou des genies ». Il faisait ses adieux avec un significatif « Force et honneur ! « .
Revenant aux prix, dans la section des acteurs le premier prime fut un incredule Raul Arevalo, meilleur second rôle pour Gordos de Daniel Sanchez Arevalo. Marta Etura pour Cell 211 a ete sa partenaire de categorie, et elle a emu tout le monde avec ses dedicaces à sa famille et à « mon amour », son compagnon sentimental, Luis Tosar, vainqueur du prix du Meilleur Acteur pour le même film. Pour sa part, Lola Dueñas avait une forte concurrente en Penelope Cruz, Maribel Verdu et la britannique Rachel Weisz, mais ce fut elle qui emporta le morceau dans la categorie de Meilleure Actrice pour Yo, tambien. Dans la section des debutants, les vainqueurs ont ete Alberto Amman (Cell 211) et la pas tout-à-fait debutante Soledad Villamil (The secret in their eyes).

Le moment le plus emouvant de la soiree a ete sans doute le Goya Honorifique àAntonio Mercero. Ses fils ont ete les responsables de presenter le prix en hommage à leur père, qui ne s’est pas rendu à la ceremonie. Pourtant, le public a pu être temoin de la reaction du realisateur de La cabina, grâce à la projection du video dans lequel Alex de la Iglesia lui remettait la statuette chez-lui. Comme ses films, tout simplement emouvant.

MEILLEUR FILM

• « Cell 211 » de Telecinco Cinema S.A.U., Vaca Films, Morena Films
MEILLEURE REALISATION
• Daniel Monzon pour « Cell 211 »
MEILLEURE REALISATION DEBUTANTE
• Mar Coll pour « Tres dies amb la familia »
MEILLEUR SCENARIO ORIGINAL
• Alejandro Amenabar, Mateo Gil pour « Agora »
MEILLEURE SCENARIO ADAPTE
• Jorge Gerricaechevarria, Daniel Monzon pour « Cell 211 »
MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE
• Alberto Iglesias pour « Etreintes brisees »
MEILLEURE CHANSON ORIGINALE
• `Yo tambien´ de « Yo, tambien »
Compositeur : Guille Milkyway
MEILLEURE INTERPRETATION MASCULINE PROTAGONISTE
• Luis Tosar pour « Cell 211 »
MEILLEURE INTERPRETATION FEMININE PROTAGONISTE
• Lola Dueñas pour « Yo, tambien »
MEILLEUR SECOND RÔLE MASCULIN
• Raul Arevalo pour « Gordos »
MEILLEURE SECOND RÔLE FEMININ
• Marta Etura pour « Cell 211»
MEILLEUR ACTEUR REVELATION
• Alberto Ammann pour Cell 211 MEILLEURE ACTRICE REVELATION
• Soledad Villamil pour « The secret in their eyes » MEILLEURE DIRECTION DE PRODUCTION
• Jose Luis Escolar pour Agora MEILLEURE DIRECTION DE PHOTOGRAPHIE
• Xavi Gimenez pour « Agora » MEILLEUR MONTAGE
• Mapa Pastor pour « Cell 211 » MEILLEURE DIRECTION ARTISTIQUE
• Guy Hendrix Dyas pour « Agora » MEILLEUR DESSIN DES COSTUMES
• Gabriella Pescucci pour Agora MEILLEUR MAQUILLAGE ET/OU COIFFURES
• Jan Sewell, Suzanne Stokes-Munton pour AgoraMEILLEUR SON
• Sergio Burmann, Jaime Fernandez, Carlos Faruolo pour Cell 211 MEILLEURS EFFETS SPECIAUX
• Chris Reynolds, Felix Berges pour Agora MEILLEUR FILM DE DESSINS ANIMES
• Planet 51 d’ Ilion Studios, HandMade Films Limited, S.L., Chuck & Lem, S.L., Antena 3 Films, S.L. MEILLEUR FILM DOCUMENTAIRE
• Garbo, el hombre que salvo el mundo d’ Ikiru Films, Centuria Films, Colose Producciones, Televisio de Catalunya MEILLEUR FILM HISPANO-AMERICAIN
• « The secret in their eyes/i> » de Juan Jose Campanella (Argentine) MEILLEUR FILM EUROPEEN
• « Slumdog Millonaire » de Danny Boyle (Royaume Uni) MEILLEUR COURT-METRAGE DE FICTION
• « Dime que yo » de Mateo Gil MEILLEURE COURT-METRAGE DOCUMENTAIRE
• « Les fleurs du Rwanda » de David Muñoz Lopez MEILLEUR COURT-METRAGE DE DESSINS ANIMES
• « La Dama y la Muerte » de Javier Recio Gracia GOYA HONORIFIQUE
• Antonio Mercero