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Paisito: “la metaphore de n’importe quelle dictature.”
Ana Diez decrit ainsi son retour dans les salles de cinema avec Paisito, une coproduction espagnole, argentine et uruguayaine qui nous entraînne à Montevideo en 1973, lorsque les dictatures militaires commençaient à s’imposer dans tout le sud. Maria botto et Emilio Gutierrez-Caba figurent en tête du casting.
20/07/2009
Fuente: filmotech.com

”Une histoire tendre et dechirante, reflet d’une epoque sinistre de l’histoire de l’Uruguay et ayant des connections avec ce qui se passa en Espagne quelque temps auparavant.” Ana Diez decrit ainsi son dernier film, Paisito, curieux nom donne à leur pays par les Uruguayens. La realisatrice des films Todo esta oscuro et Ander eta Yul et de documentaires comme Galindez ou La mafia en La Habana signe une nouvelle fois un film ayant une grande portee politique. Le film sortira en salles en Espagne vendredi prochain.



Selon la realisatrice, le film pourrait être “la metaphore de n’importe quelle dictature”, y compris espagnole. De plus, en Uruguay comme en Espagne, la transition “fut très douce, et negociee, il y eut un pacte de non agression mutuelle” et elle ajoute “ce passe est encore très proche et les blessures ne sont pas encore refermees”. La dictature militaire uruguayenne est meconnue de beaucoup de gens en raison de sa plus faible repercussion mediatique que celle d’Argentine ou du Chili. “Mais elle fut tout aussi cruelle que les autres” signale la realisatrice.



Paisito raconte l’histoire des retrouvailles en Espagne de Rosana et de son amour d’enfance, Xavi, 20 ans après le coup d’etat militaire imposant la dictature en Uruguay entre 1973 et 1984. Pendant que Rosana etait en exil, durant toutes ces annees, Xavi est devenu un footballeur uruguayen celèbre et joue maintenant pour le club Osasuna.



Mais ces retrouvailles sont un pretexte à un voyage dans le passe. Ils se souviennent de l’enfance qui les unit et des circonstances qui les separèrent. Rosana, interpretee par Maria Botto a besoin de recomposer toutes les pièces du puzzle et de se pencher sur son passe alors que Xavi (Nicolas Pauls) prefère oublier et se refugier dans l’opium du peuple, le football.



Cette histoire ne se focalise pas sur les faits historiques mais s’attache à “la vie des gens qui etaient au centre et qui ne souhaitèrent jamais être associes à l’horreur qui eut lieu ensuite”. C’est le cas des familles protagonistes et concrètement des parents de Rosana et Xavi, ayant pourtant des opinions totalement differentes.



Mauricio Dayub interprète Roberto Severgnini, père de Rosana et chef de la police uruguayenne durant la dictature. Emilio Gutierrez-Caba est Manuel, le père de Xavi, exile en Navarre et ayant des sympathies republicaines. Ce projet fut très personnel pour tous les acteurs. Le veteran Gutierrez-Caba parle de son personnage comme “un hommage à tous ceux qui recherchèrent la paix dans l’exil mais ne la trouvèrent pas”. Celle qui a ete le plus impliquee emotionellement parlant est sans doute Maria Botto. Argentine exilee en Espagne, elle s’est inspiree de son propre vecu mais a dû entrer dans la peau de son personnage, une fille de militaires. Cela a ete aussi une therapie très douloureuse pour d’autres acteurs uruguayens et notamment Eduardo Miglionico qui interprète le “mechant” du film.



”Tout est très recent et les blessures ne sont pas encore cicatrisees” repète Ana Diez qui fut confrontee à un certain nombre de difficultes durant le tournage: ”lorsque nous avons commence à chercher des decors, nous avons dû prendre des pincettes avec les autorites. Nous disions qu’il s’agissait d’une histoire d’amour des annees 70 car il etait impossible de dire “sur fond de dictature”.

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